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7 septembre 2023 in Arthrose

Arthrose : les bons gestes pour retrouver du mouvement

ARTHROSE : LES BONS GESTES POUR RETROUVER DU MOUVEMENT


L’arthrose
, dont est atteinte plus de la moitié de la population des plus de soixante-cinq ans (les femmes étant davantage concernées que les hommes), est une des maladies les plus répandues dans le monde. C’est un processus de vieillissement des tissus de l’articulation, un rhumatisme dégénératif lié à une altération destructive des cartilages qui recouvrent les extrémités des os au niveau des articulations, ainsi que de l’appareil capsulo-ligamentaire.

Le cartilage est un tissu conjonctif spécialisé formé par des cellules appelées chondrocytes, au sein d’une matrice extracellulaire appelée liquide synovial et constituée de collagène (essentiellement des fibres de type II, spécifiques de ce tissu) ainsi que de protéoglycanes, des molécules de protéines liées aux glycosaminoglycanes (dont les plus importants sont la chondroïtine sulfate, la glucosamine et l’acide hyaluronique).

Le cartilage joue le rôle d‘amortisseur, or sa destruction entraîne une réduction de la mobilité et des douleurs importantes, faisant de l’arthrose une maladie très handicapante.

L’arthrose peut toucher différentes parties du corps : le cou (cervicales), les épaules, les coudes, les poignets, les mains (surtout les doigts), les hanches (coxarthrose), les genoux (gonarthrose), les chevilles, les pieds.

L’arthrose est essentiellement liée au vieillissement, car avec l’âge tous les tissus se dégradent, et le cartilage ne fait pas exception à la règle. Le poids des années favorise les états inflammatoires, entraîne une perte de masse musculaire, des perturbations du métabolisme, sans parler des facteurs aggravants comme l’apparition de troubles hormonaux ou de pathologies telles que le diabète ou l’hypertension artérielle.

Toutefois, les personnes âgées ne sont pas les seules susceptibles d’être touchées par l’arthrose. En effet, une arthrose par stress mécanique peut apparaître chez des personnes plus jeunes, notamment chez les sportifs ou les obèses, au niveau des genoux ou des hanches.

Quelles sont les solutions apportées par la médecine en cas d’arthrose ?

Concrètement, les traitements sont essentiellement symptomatiques : on va chercher à réduire les douleurs par l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, et par l’injection de cortisone ou d’acide hyaluronique dans les zones douloureuses. En parallèle, des séjours en cures thermales peuvent aussi contribuer à réduire les douleurs. Enfin, en cas de destruction trop importante du cartilage, la chirurgie peut être employée, par exemple avec la pose de prothèses du genou ou de la hanche.

Loin de nous l’idée de remettre en question les pratiques thérapeutiques en vigueur, mais dans les lignes qui vont suivre, nous vous proposons modestement quelques conseils liés à une bonne hygiène de vie, et présentons plusieurs petits trésors de Dame Nature, susceptibles de vous aider à soulager vos articulations de façon naturelle.

Surveillez votre poids

Non seulement le surpoids entraîne une charge supplémentaire notamment sur vos hanches et vos genoux, ce qui favorise un stress mécanique, mais encore l’excès de graisse favorise la production dans l’organisme de substances inflammatoires (cytokines).

Consommez des acides gras essentiels

Les AGE (ou Acides Gras Essentiels) sont des constituants majeurs des lipides des membranes des cellules de nos organismes. On trouve les AGE dans les huiles végétales telles que celles de bourrache, d’onagre ou de pépins de cassis, ainsi que dans les huiles de poissons telles que celles de foie de morue ou de saumon (source d’EPA et de DHA). Ne pouvant être synthétisés par nos organismes, les AGE doivent donc être apportés par l’alimentation.

Toutefois, en cas d’arthrose, il convient de ne pas favoriser un état inflammatoire, c’est pourquoi il faut distinguer les oméga-3 et les oméga-6. Les premiers ont des propriétés anti-inflammatoires, tandis que les seconds favorisent l’inflammation lorsqu’ils sont en excès. Or, nos habitudes alimentaires font que nous manquons souvent d’oméga-3, tandis que nous consommons trop d’oméga-6.

Il faudra donc privilégier les sources en oméga-3 : des huiles telles que l’huile de pépins de cassis, l’huile de foie de morue, l’huile de saumon, et des poissons gras tels que le hareng, le maquereau, la sardine. En revanche, on limitera la consommation d’huile de bourrache ou d’huile d’onagre, ou encore d’huile de tournesol ou de maïs, qui sont des sources d’oméga-6. Pour remplacer ces deux dernières, on se tournera vers l’huile d’olive ou l’huile de colza.

Traquez toute carence en vitamine D

La vitamine D est une des rares vitamines synthétisées par notre organisme, au travers de la peau exposée au soleil. On la retrouve également dans le beurre, les huiles et le poisson. La vitamine D2, non synthétisée par l’homme, est essentiellement apportée par la consommation de végétaux, tandis que la vitamine D3 est apportée par l’alimentation animale.

La vitamine D joue différents rôles au niveau de l’organisme, et permet notamment l‘absorption du calcium et du phosphore au niveau intestinal et rénal, ce qui favorise l’ossification, la fortification du squelette et des dents.

N’imitez pas les cariatides

Du moins pour ce qu’il en est de leur caractère immobile. Si vos articulations sont raides, ne restez pas statiques : elles ont besoin de bouger pour retrouver de la souplesse, c’est pourquoi il vous faut pratiquer une activité physique régulière, par exemple une demi-heure de marche rapide par jour.

Si vous exercez encore une activité professionnelle, et notamment si vous travaillez dans un bureau, n’hésitez pas à faire plusieurs petites poses dans la journée, afin de vous lever de votre chaise et de pouvoir vous étirer et marcher un tantinet. Enfin, des exercices spécifiques reposant sur des mouvements amples peuvent aussi être bénéfiques.

En revanche, ce que vous pouvez emprunter aux cariatides est leur posture : tenez-vous droit le plus possible et en toute circonstance, car cela contribue à protéger toutes vos articulations.

Pas de sports trop agressifs

Le sport de haut niveau entraîne un stress mécanique évident, et les traumatismes répétés n’arrangent rien. Si vous souffrez d’arthrose ou si vous voulez limiter le risque d’en souffrir un jour, privilégiez les activités physiques qui exercent le moins de stress sur les articulations, comme le vélo ou mieux encore la natation. De plus, évitez de vous étirer avant tout exercice, car cela favorise le risque de déchirure musculaire, et chez les arthrosiques le risque d’une blessure au niveau articulaire. Quoi qu’il en soit, vos articulations ont besoin d’être entourées de muscles performants, c’est pourquoi vous devez préserver votre masse musculaire, pourquoi pas à l’aide de séances de musculation, idéalement sur appareils et avec des poids modérés.

Brise la glace

Et enroulez-là dans un tissu ou mettez-là dans un sachet en plastique, que vous appliquerez sur les zones douloureuses et gonflées pendant une vingtaine de minutes. La glace est en effet un antalgique intéressant, car non toxique et d’un coût dérisoire.

Les plantes qui peuvent vous convenir

Bambou
La résine (ou exsudat) du bambou, appelée également bamboosil ou tabashir en Inde et en Chine, est très riche en silice (jusqu’à 70% dont une grande partie est sous forme organique assimilable), ce qui le fait employer avec succès dans tous les cas de déminéralisation, pour faciliter la régénération du collagène contenu dans le tissu osseux et conjonctif, du cartilage, des ongles. Il est reconnu que le bambou est bon pour les articulations, la solidité et la santé de l’os, et favorise le confort articulaire.

Cassis
Le cassis (Ribes nigrum L.), encore appelé groseillier noir, est un arbrisseau touffu de la famille des Grossulariacées, pouvant atteindre 1,5 mètre de hauteur. Les feuilles contiennent principalement des flavonoïdes, des oligomères pro-anthocyanidoliques, des anthocyanosides, des dérivés de l’acide hydroxycinnamique, des acides chlorogénique, caféique, p-coumarique. Il est reconnu que les feuilles de cassis apaisent et calment la douleur, car elles présentent une activité anti-inflammatoire (sans effet ulcérogène), ainsi qu’une activité analgésique périphérique.

Curcuma
Le Curcuma (Curcuma longa) est une plante herbacée rhizomateuse vivace de la famille des Zingibéracées, originaire du sud de l’Asie. Ses tiges peuvent atteindre un mètre, ses larges feuilles lancéolées oblongues ou elliptiques mesurant jusqu’à cinquante centimètres de longueur et de sept à vingt-cinq centimètres de largeur. Ses rhizomes aromatiques ellipsoïdes ou cylindriques, une fois réduits en poudre, constituent l’épice homonyme. Les principaux constituants du curcuma sont des curcuminoïdes, qui lui donnent sa coloration jaune (curcumine, desméthoxycurcumine, bidesméthoxycurcumine, dihydrocurcumine). Il contient bon nombre d’autres substances, comme des quinoïdes, des sesquiterpènes, des stéroïdes, des monoterpènes, etc. Il est reconnu que le curcuma participe au bien-être articulaire en agissant sur la mobilité.

Harpagophytum
L’harpagophytum (Harpagophytum procumbens DC), appelé également «griffe du diable», est une plante herbacée vivace de la famille des Pédaliacées (même famille que le sésame), originaire des régions semi-désertiques de l’Afrique australe. Les racines secondaires de l’harpagophytum contiennent de nombreux iridoïdes, ainsi que des polysaccharides et des flavones. Deux de ses principes actifs connus sont l’harpagoside, du groupe des iridoïdes, et le bêta-sitostérol : ils lui confèrent des propriétés anti-inflammatoires, favorisant ainsi un bon fonctionnement des articulations. Ainsi, il est reconnu que l’harpagophytum aide à maintenir des tendons flexibles, la santé articulaire et une bonne mobilité.



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